Il y a quelques jours, Le Parisien titrait « La guerre perdue contre les dealers »
Sans même lire l’article du journal, nous pouvons réfléchir à la signification réelle de ce titre.
La guerre ! N’est-il pas étrange, dans notre système économique marchand de faire une guerre avec armes contre des gens qui sont d’abord une sorte de commerçants ? Et pourquoi n’utilisons nous pas les mêmes moyens répressifs contre la distribution d’alcool par exemple, ou contre les sucres ajoutés dans de nombreux aliments industriels qui nuisent à la santé ?

Plutôt que de faire une guerre perdue d’avance, ne serait-il pas opportun de rendre légale la distribution de drogues comme celle des alcools ?

On peut également s’interroger sur les raisons qui poussent des gens et des jeunes à vouloir se droguer ?
Bien sûr il y a le plaisir d’enfreindre un interdit mais celui-ci n’explique pas pourquoi, après une première expérience, des gens deviennent accros ? Un début d’explication est donné par le fait que certaines drogues tout comme la cigarette ou certains médicaments nous rendent dépendants. Pourtant d’aucuns parviennent à arrêter leur addiction et à se soustraire à la dépendance.
L’accoutumance, l’addiction n’expliquent pas tout.

Notre mode de vie marchand, la satisfaction de nos désirs par l’achat de produits ou de services obtenus sans autre effort que financier provoque peut être un grand vide moral dans nos vies ; la publicité constante lave nos cerveaux embrumés, l’accumulation de biens dont de nombreux gadgets ne donnent pas une réelle signification à nos existences.
Sans doute est-ce ce mal être qui pousse certains d’entre nous à rechercher un espace de rêve artificiel dans la fumée ou dans la drogue ou dans l’alcool !

La société mercantile dans laquelle nous vivons a inventé la virtualisation de nos actions, l’intelligence artificielle. Bientôt, il ne sera plus possible de savoir si ce que nous voyions ou entendons est réel ou non ! Chacun de nous, drogué d’images artificielles pourra rêver debout et à volonté.
Evidemment, cela ne peut améliorer l’entendement des gens. Ce sont les maîtres de ce monde prêts à abêtir les peuples pour mieux les soumettre à leurs intérêts, qui perpétuent ce système.
Là encore, ceux qui ont compris la vaste manipulation, soit se révoltent fort difficilement, soit sombrent dans les paradis artificiels.

Les maîtres du monde rêvent aussi : ils ne semblent toujours pas comprendre que leur projet de société mercantile détruit leur support de vie, notre support de vie. Certains d’entre eux imaginent même de s’installer sur des planètes lointaines même si les technologies pour y parvenir et les contingences de notre nature humaines pour réussir, ne sont pas réunies.

Si le peuple se réveille enfin, c’est contre les maîtres du monde qu’il doit guerroyer !
Il sauvera peut être son existence et trouvera sûrement un sens à cette existence.