Que puis-je bien dire de Jacques ?

Quels souvenirs vais-je garder de lui ?
Que sa femme Chantal, ses filles et petits enfants d’aujourd’hui
Ont petit à petit de Chalon à Givry sûrement construits ?
Pourquoi faut il qu’il parte déjà sans bruit, dans la grande nuit ?

Je me souviens des ballades faites avec lui à Bonsecours
Il aimait m’emmener marcher dans les alentours
M’expliquer la raison de cette grande et proche tour
Et faire par son jardin potager un grand détour.

Je me souviens des circuits autour de Givry
Jacques connaissait son terroir, sa patrie
S’émerveillait des coteaux, des verts coloris
Puis nous rentrions en passant par la boulangerie.

Je me souviens en mars, au retour d’un voyage
Nous étions passés par le Givry village
Pour le voir, lui raconter, lui montrer des images
Et ramener du vin de Bourgogne dans nos bagages.

Je me souviens qu’il a réuni ses sœurs encore une fois
Ses beaux frères aussi comme il se doit toutefois
Deux jours complets Jacques, avec toi, sous ton toit
Toi qui savait nous convier une dernière fois.

Tu nous a reçu chez toi avec grande gentillesse
Tu nous as bien caché ta grande détresse
De la maladie qui peu de jours à vivre te laisse.
Tu as fait preuve jusqu’au bout de courage et de noblesse.

Jacques, nous garderons longtemps un souvenir ému
De toi vers qui nos pensées vont et se muent.
Jacques, tu peux partir si loin mais tranquille
Vois donc, tes petits enfants dont la vie pétille ...