Nous sommes en l’an le deux mille vingt troisième
La guerre qu’on ne veut pas appeler par son nom
Fait rage pour que règne encore et toujours le pognon
Partout hommes et femmes se crêpent le chignon
Pour plus de possession, pour un oui, pour un non
Pour un emblème ou un blasphème se jette l’anathème

Des dirigeants plus pourris les uns que les autres
Font subir aux populations des sévices, des horreurs
Mettent en avant une valeur bafouée, l’honneur
Précipitent tous ces pauvres gens dans le malheur
Encouragent les agresseurs et les exterminateurs
Pendant que dans le luxe et la fange ils se vautrent

Pendant ce temps là, la planète Terre change
Comme un écho à la folie humaine, elle tressaille
Et fait tomber les constructions et les murailles
Les chaleurs fortes enflamment les broussailles
Les inondations, les villes modernes assaillent
Le monde devient étrange sans insectes, sans mésanges

Combien de temps encore les peuples subiront-ils
Ces avanies mortelles pour le genre humain
Sommes nous les derniers êtres sans lendemain
Quelle histoire enseignerons nous à nos benjamins
Trouvera-t-on encore du jasmin sur les chemins
Entendrons nous des petits enfants le babil

Et les femmes alertes à la beauté sans pareille
Sauront-elles apaiser les hommes et les éléments
Faire cesser définitivement les vains affrontements
Chanter le réveil de nos consciences salutairement
Créer encore de la vie joyeuse amoureusement
A nos oreilles, merveilles, être de bon conseil