Néolibéralisme pour ou contre les taxis !

Le néolibéralisme est de plus en plus pris à son propre piège.

Le dernier évènement tel que la grève des taxis parisiens le prouve.

En effet, le libéralisme à tout crin, autorise évidemment toute entreprise à créer les conditions de son marché. C'est ce qui se passe avec cette entreprise américaine qui met à disposition son site d'échanges entre clients passagers et clients conducteurs.

Les taxis parisiens qui disposaient d'une niche économique intéressante quoique fort lourde à gagner initialement, se sentent lésés par ces nouveaux qui leur piquent des clients et n'ont pas à subir les contraintes de leur charge.

Certes, l'Etat va légiférer et tenter d'interdire l'extrême libéralisation des taxis afin de protéger le taxi parisien et ses émules dans d'autres agglomérations.

Pour une fois, c'est donc le privé qui fait appel à la force publique pour survivre !

La chose n'est pas banale quand on entend chaque jour le Medef et les grands patrons demander toujours plus de libéralisation des marchés et moins voire pas du tout de main mise de l'Etat !

On pourrait croire qu'il y a là une contradiction majeure remettant en cause le système économique actuel en dénonçant clairement ses faiblesses.

En fait, il faut y regarder de plus près: ce sont toujours les plus puissants qui sont à la manoeuvre dans leur seul intérêt immédiat. Si le néo libéralisme les arrange, ils en réclament encore et encore. Si ce néo libéralisme les met en difficulté, ils sont les premiers à le dénoncer sans se soucier le moins du monde de leurs propres contradictions.

Pour revenir aux taxis, ce sont sans doute les grosses compagnies centralisées tels G7 qui sont à la manoeuvre car ce nouveau marché via internet menace directement leur hégémonie. Les grosses compagnies ont tout à perdre dans cette relocalisation du service.

Les petits taxis individuels sont certes très déçus de constater que leurs marges vont se réduire à cause de la concurrence, d'autant plus qu'ils ont acheté fort cher leur charge de taxi. Néanmoins, ces petits taxis pourraient survivre dans le nouveau système dans la mesure ou celui-ci diminue leurs charges fixes et augmente leur possibilités de contacts rapides avec les clients.

Et le problème des taxis ne peut qu'empirer ! On voit déjà des vélos taxis; Le co-voiturage se développe; Même si dans l'immédiat le prix du carburant a baissé, on sait bien qu'il repartira à la hausse au moindre signe de reprise économique mondiale ... Fait pas bon d'être taxi par les temps qui courent !

Edité le:05/03/2019