Mesurer la qualité de vie et le bien être des populations

Mesurer la qualité de vie et le bien être des populations ?

Est-ce réellement possible ? Car la mesure implique la connaissance de paramètres mesurables donc essentiellement matériels. Par exemple, surface habitable par habitant, présence de polluant défini dans l'atmosphère, bruit ambiant, etc ... A partir de ces 'mesures' on peut essayer de trouver une formule (très subjective) considérée comme indice de qualité de vie.

Même si après de multiples affinages, on parvenait à mettre au point un indice incontestable, le résultat serait très décevant. Pourquoi ?

Parce que la qualité de vie et le bien être ne se mesurent pas avec des paramètres matériels. A la rigueur, un indice de la santé d'un individu serait plus représentatif. Je crois qu'un bucheron qui fournit un effort physique important et qui vit souvent loin de ses proches, a une qualité de vie meilleure qu'un directeur de grande entreprise qui rentre chaque soir dans sa villa cossue !

Pire encore, il faut bien admettre que le bien être est affaire très personnelle, que cela se passe d'abord dans notre tête, que d'aucuns sont naturellement optimistes et d'autres pessimistes ...

Alors mesurer la qualité de vie et/ou le bien être c'est une foutaise qui est utilisée par les politiques pour justifier à postériori leurs minables décisions et parfois actions financières ou matérielles.

Un indicateur qui me séduirait est la mesure de l'écart de revenus entre les plus riches et les plus pauvres.

Plus l'écart est faible, meilleure est la qualité de vie, plus l'écart est grand, plus mauvaise est la qualité de vie.

Il faut opposer cet indicateur à l'idée communément véhiculée par les ultras libéraux que l'accroissement de richesse des plus riches se répercute aussi sur les plus pauvres et que, par conséquent, selon eux, le niveau moyen de richesse s'accroit.

Ce raisonnement est faux: car le nombre des plus riches diminue au fur et à mesure que leur richesse augmente. A l'inverse le nombre des plus pauvres s'accroit et leur richesse diminue. Globalement, on peut prouver que le niveau de richesse moyen stagne et même diminue comme c'est le cas avéré depuis quelques années.

La vraie qualité de vie n'est pas celle de quelques privilégiés, mais au contraire celle du plus grand nombre. Pour celà, il faut donc diminuer l'écart entre les plus riches et les plus pauvres. CQFD.

Notez également que l'épuisement des ressources terrestres n'arrange rien à l'affaire !

Elie Domota et ses partisans du LKP l'ont bien compris; leur requête est juste et va dans le sens d'une meilleure qualité de vie des plus démunis, donc d'une meilleure qualité de vie pour tous les habitants de la Guadeloupe.

Il est curieux que les békés, certains petits politiques comme Frédéric Lefebvre ne l'aient pas compris ! Il est vrai que pour les plus riches, améliorer l'indicateur 'qualité de vie' signifie diminuer leurs richesses, diminuer leur avoir. Et il est bien difficile pour un nanti, d'admettre que moins de pouvoir, moins d'argent, moins de richesses, moins d'avoir ... c'est beaucoup plus de temps pour soi, de loisirs, d'être.

Espérons que parmi ces nantis, il y en aura de plus en plus qui pensent qu'il est inutile d'avoir une rolex à son poignet avant 50 ans !

Edité le:05/03/2019