A mes amies antiboises

A mes amies Antibaises

Les sites de Provence nous émerveillent,
Je l'ai appris, il y a déjà trop longtemps
Avec une femme brune si pétillante
Perdue de vue qui se prénommait Mireille !

Je croyais que cette tranche de vie locale
N'était qu'un souvenir et regret tenace
Une impression forte, un rêve fugace,
Un paradis perdu. Que cela est banal.

Et bien je me trompais ! L'accueil de Madeleine
Et de ses trois amies, divines sirènes,
A réveillé ce soir, ces souvenirs amènes.
J'ai diné à Antibes avec des reines.

Faut dire que la ville, même au début janvier
A ce parfum prenant, des endroits convoités;
Et sans bruit, nuitemment, au Park d'Eden entrer,
Nécessite vraiment, des efforts de pionnier !

Donc me voici chez Elle, dans son appart douillet,
Devisant de tout et de rien, de l'air du temps,
De la beauté du lieu, de demain, du printemps
Des plantes luxuriantes quand vient juillet.

Dans nos yeux embrumés, brillaient les pupilles
Dilatées par le plaisir de nous retrouver,
Le bonheur des menus sentiments éprouvés
L' instant magique pour nos coeurs qui babillent.

La table ronde déjà tu avais dressée
Pour cinq convives dont trois amies à venir,
Très bientôt se joindre à nous et nous tenir
Joyeuse compagnie; et de nous embrasser.

Une bise pour Gen, pour Josy, pour Annick aussi.
Une coupe de champagne versée pour délier
Les langues et se sourire sans sourcillier.
Au beau milieu d'elles, me sens un peu rassis !

Point commun notable, ces femmes, ces beautés
Ont trempé le pinceau d'artiste, pour décorer la toile
De papillons lumineux, de femmes étoiles,
D'arabesques, de couleurs et de formes aimées.

A table nous passons. Madeleine, maitresse ...
... Des lieux nous sert une soupe à sa façon
Un délice, un nectar, un régal de gascon,
Avec Gen et Josy, c'est sûr, il n'en reste !

De la conversation animée que nous avons
Je ne me souviens que de l'ambiance sérail
Suis incapable de relater les détails.
Mais, comme le dit Gen, l'important c'est la sensation.

Et de sensations intenses, ne fus pas privé
Au sein de ces grande femmes matures
Qui parfois entres elles devisaient nature
D'Untel ou d'Unetelle très, très libérés !

Annick, venue tout récemment de Montpellier
Blonde au charme discret, un peu trop effacée
Qui s'exprimait très peu, un secret à percer,
Un brin mélancolique, à beaucoup caliner !

Josy, qui est d'Antibes je crois, enfin d'ici,
Le coeur sur la main, chaleureuse, entière
Prête à rendre service à la Terre entière
Juste parce que se rendre utile, c'est la vraie vie.

Gen est la plus engagée artistiquement,
A la fois réfléchie, intellectuelle
Mais aussi crédule et trop sensible
Au discours d'un beau parleur intelligent.

Je me suis aussi aperçu, non sans amertume
Que je ne te connaissais pas Madeleine,
Que tu avais vécu, que j'avais de la veine
De découvrir ta sensibilité. Fortune !

Quand je reviendrais à Grasse ou à Antibes
Je ne manquerais pas de vous faire un signe
Et j'espère bien vous retrouver belles, intactes,
Si vous n'avez pas encore trouvé votre belâtre !


Edité le:05/03/2019